Pierre Terrail LeVieux, seigneur de Bayard est né au Château de Bayard à Pontcharra (Isère) en 1476. Il est décédé en 1524 à Robecco sul Naviglio, ville de la province de Milan en Italie. Il est plus connu sous le nom de Bayard ou du chevalier Bayard, noble dauphinois qui s'illustra notamment comme chevalier durant les guerres d'Italie (XVe et XVIe siècles).
Sa vie est narrée par l'un de ses compagnons d'armes, Jacques de Mailles, dans la Très joyeuse et très plaisante histoire du gentil seigneur de Bayart, le bon chevalier sans peur et sans reproche.
Cette figure est à l'origine du personnage du chevalier sans peur et sans reproche qui symbolise les valeurs de la chevalerie française de la fin du Moyen Âge.
Voici son blason et sa devise :
Accipit ut det (il reçoit pour donner)
Statue de Bayard sur la place Saint André de Grenoble
Les Terrail sont une famille de la noblesse dauphinoise, qui, depuis cinq générations, a vu périr quatre de ses membres dans la guerre de Cent Ans. L'art de vivre et de mourir et le sens aigu de l'honneur sont les valeurs essentielles de cette famille.
Quoique nobles, les Terrail ne peuvent mener grand train, leur domaine se limitant en effet à 7 hectares.
Pierre naît à Pontcharra en 1476, au château Bayard, une simple maison-forte, construite au début du XVe siècle par l'arrière grand-père de Bayard, Pierre Terrail premier du nom, dit le Vieux.
Aîné d'une famille de huit enfants, dont quatre garçons, Bayard doit mener, au sein de cette grande famille, une vie ascétique.
Sitôt rejointe cette compagnie, Bayard a l'occasion de faire connaître sa bravoure, qui le rend rapidement célèbre malgré son jeune âge.
Il fait « merveille d'armes » dans de nombreux affrontements liés aux guerres d'Italie, sous Charles VIII. Il participe à la bataille de Fornoue (1494).
En 1496, à la mort de son père, Pierre prend le titre de seigneur de Bayard.
Cavalier hors pair, il excelle également comme fantassin, comme l'atteste sa victoire dans le duel l'opposant au célèbre capitaine espagnol Alonzo de Soto Mayor. Six mois plus tôt, en février, il s'était déjà distingué lors d'un combat d'honneur à onze contre onze contre les Espagnols. Bayard devient le héros des récits que se content les soldats pour distraire leur ennui.
À l’été 1521, il défend Mézières assiégée par les troupes allemandes de Charles Quint.
En 1523, François Ier, refusant les défaites, le rappelle à ses côtés. Le 22 août, les premières troupes italiennes franchissent les monts près de Lyon. Bayard est mortellement blessé par un coup d'escopette dans le dos le 29 avril 1524, à Rebec dans le Milanais, tandis qu'il couvre la retraite de l'armée française. La colonne vertébrale brisée, il enjoint à ses compagnons de le quitter et leur dit : « Je n'ai jamais tourné le dos devant l'ennemi, je ne veux pas commencer à la fin de ma vie ».
Le connétable de Bourbon, qui s'était retourné contre le roi de France, poursuit les Français à la tête des troupes de Charles Quint. Il vient devant Bayard et dit : - « Ah ! Monsieur de Bayard que j’ai grand-pitié de vous voir en cet état, vous qui fûtes si vertueux chevalier ! » - « Monsieur, » répondit le mourant, « il n’est besoin de pitié pour moi, car je meurs en homme de bien ; mais j’ai pitié de vous, car vous servez contre votre prince et votre patrie ! ».
Il agonise dans le camp adverse, pleuré par ses ennemis. Son corps est ramené en France et enterré au couvent des Minimes de Saint-Martin-d'Hères (près de Grenoble). Ses restes sont transférés le 21 août 1822 en la collégiale Saint-André de Grenoble.
L'admiration suscitée par le chevalier Bayard, à la fois de son vivant et longtemps après sa mort, peut être rapprochée de celle inspirée par les épopées de Sainte Jeanne d'Arc ou Bertrand du Guesclin. Bayard incarne le chef subalterne, qui n'a connu ni fonctions de marque, ni commandement en chef, mais dont la renommée historique dépasse pourtant de beaucoup celle de bien des personnages dont le rôle ou les charges furent en théorie plus importants. L'image classique attachée à Bayard est celle du parfait chevalier, qui sait non seulement combattre avec talent, mais aussi défendre les opprimés, et s'opposer au pillage des villes vaincues. En ce sens, il est l'héritier d'une conception médiévale de l'honneur. Cet esprit chevaleresque lui a permis d'être pleuré à sa mort par ses ennemis.
Afin de préserver et d'honorer la mémoire du chevalier, les villes de Pontcharra (lieu de sa naissance) et de Rovasenda (lieu de sa mort) sont jumelées.